Un conflit qui secoue l’industrie des médias numériques
Le 12 septembre 2025, Neil Vogel, PDG de People Inc., a vivement critiqué Google, qualifiant le géant du web de « mauvais acteur ». Selon lui, Google utiliserait une méthode opaque pour extraire massivement des contenus éditoriaux grâce à un unique crawler à double usage : l’un pour indexer les sites dans Google Search, l’autre pour alimenter ses outils d’intelligence artificielle. Cette stratégie rend impossible pour les éditeurs de bloquer le scraping IA sans compromettre leur visibilité dans les résultats de recherche. Pour Vogel, Google serait responsable d’un véritable vol de contenu.
La chute du trafic Google : une alerte pour les éditeurs
People Inc., autrefois dépendante de Google pour une grande partie de son audience, a vu le trafic provenant de Google Search chuter de 90 % à seulement 28 %. Malgré cette baisse importante, l’entreprise a maintenu la croissance de ses revenus grâce à la diversification de ses canaux. Cependant, Vogel insiste : sans régulation claire et compensation financière, les créateurs de contenu resteront à la merci des plateformes d’intelligence artificielle qui exploitent librement leurs productions.
Un débat crucial : rémunération équitable ou pillage numérique ?
Ce bras de fer reflète une problématique mondiale : faut-il autoriser les IA à s’entraîner sur d’innombrables pages web sans le consentement des auteurs ? De nombreux éditeurs dénoncent un pillage organisé. Et Google n’est pas seul sur la sellette. Meta et OpenAI sont également confrontés à des poursuites pour l’utilisation non autorisée de contenus protégés dans l’entraînement de leurs modèles de langage.
Les éditeurs répliquent avec des outils technologiques
Pour reprendre le contrôle, People Inc. s’est associée à Cloudflare. Ensemble, ils utilisent des solutions comme le Robot Service Layer (RSL) et des outils de détection de crawlers IA non identifiés. Ces technologies permettent de bloquer les robots qui ne versent aucune indemnité aux éditeurs. Des négociations de licences sont en cours avec plusieurs acteurs, et Neil Vogel a salué l’approche d’OpenAI, qui a signé un accord de rémunération — preuve qu’un partenariat équitable est possible.
La question du fair use : un frein aux actions légales ?
Les recours juridiques se heurtent souvent au concept de « fair use » aux États-Unis, une exception au droit d’auteur qui permet l’utilisation limitée de contenus sans autorisation préalable, notamment à des fins éducatives ou de recherche. Cette notion est cependant floue et sujette à interprétation. Matthew Prince, PDG de Cloudflare, pense que cette défense ne pourra pas durer indéfiniment, et que les géants technologiques devront, tôt ou tard, payer pour exploiter les données des éditeurs.
Des solutions locales en réponse à un problème global
En réponse aux abus liés à l’IA, certaines villescomme Toulouse deviennent des pôles d’innovation pour un développement responsable de l’intelligence artificielle. Des entreprises comme ChappyGo, spécialisées dans les solutions IA sur mesure, aident les acteurs du numérique à maîtriser ces technologies tout en respectant les créateurs. Leurs formations techniques, économiques et juridiques permettent aux éditeurs, start-ups et entreprises de mieux comprendre les enjeux entourant les AI crawlers.
Vers un avenir plus réglementé de l’IA ?
Avec plus de 50 plaintes contre Google, OpenAI et Meta déposées en 2025, le conflit autour de l’utilisation non autorisée des contenus digitaux prend de l’ampleur. Les gouvernements commencent à réagir. En Europe, des propositions de directives visent à réglementer l’accès aux données en ligne par les IA. L’enjeu dépasse la simple rémunération : il s’agit de rétablir un équilibre entre innovation technologique et respect des droits des créateurs.
Ce que les éditeurs peuvent faire dès maintenant
Les éditeurs doivent agir activement. Voici quelques pistes recommandées :
- Surveiller les accès à leur site via des outils d’analyse web.
- Renforcer les paramètres de leur fichier robots.txt.
- Collaborer avec des réseaux de distribution de contenu (CDN) comme Cloudflare pour identifier les crawlers douteux.
- Engager des discussions contractuelles avec les leaders de l’IA.
- Se former aux enjeux de l’intelligence artificielle avec des partenaires spécialisés comme ChappyGo via ses formations dédiées et ses services de conseil personnalisé.
Conclusion : Ne plus subir l’IA, mais la maîtriser
La montée en puissance de l’intelligence artificielle bouleverse profondément l’écosystème numérique. Pour ne pas subir ces changements, les éditeurs doivent s’adapter, défendre leurs droits et adopter de nouvelles stratégies techniques et juridiques. Une réponse collective est nécessaire. Pour mieux comprendre comment protéger votre infrastructure face aux IA, contactez les experts de ChappyGo pour une consultation sur mesure.
Ressources utiles :
- Google critiqué pour son comportement par Neil Vogel
- Plainte contre les géants de l’IA pour scraping non autorisé
- Plus de 50 plaintes contre les grandes entreprises IA
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